À propos de

              Un fonds pour perpétuer une œuvre singulière
         Le grand artiste Kojiro Akagi que Jacques Chirac considérait comme « le plus parisien des peintres japonais » nous a quitté en février 2021 à l’âge de 87 ans, au Japon. Son œuvre considérable constitue un magnifique témoignage de la beauté de Paris.
Kojiro Akagi n’a cessé, jusqu’à son dernier souffle en janvier 2021, de peindre passionnément Paris. Il laisse derrière lui six décennies de création d’aquarelles et d’huiles au filet rouge presque exclusivement consacrées à Paris. Il lègue l’ensemble de son œuvre au «Fonds de Dotation Kojiro Akagi», dont la vocation est la préservation et la diffusion de son travail. Le fonds s’est doté d’un lieu d’exposition permanent «La Galerie 82», située au Village Suisse. 
AKAGI Kojiro par Sacha Prijovic le 15 avril 2003

Dès son arrivée en France, en 1963, pour intégrer l’Ecole des Beaux-Arts, l’étudiant japonais est fasciné par cette ville qu’il sillonne inlassablement. Il pose son chevalet au grès de ballades et peint ses monuments emblématiques, ses façades d’immeubles ou ses ses quartiers anciens. Les créations d’Akagi se distinguent par une observation rigoureuse de l’architecture et de l’espace, renforcée par un procédé original. Pour ses dessins, il utilise l’encre de Chine pour définir les contours du dessin, puis le colorie à l’aquarelle afin de restituer les couleurs d’origine.

A partir de ses dessins naissent les peintures à l’huile en relief épais, aux lignes rouges ou blanches. Il crée également des lithographies et sérigraphies représentées dans le livre 100 vues de Paris. En représentant avec une grande précision la ville sous ses multiples facettes, et et en se penchant sur la mémoire de chacun de ses lieux, il est devenu un fin connaisseur de l’histoire de sa ville, Paris.

Ses majestueuses peintures à l’huile célébrant les plus beaux monuments parisiens se distinguent par leur technique particulière de lignes rouges ou blanches en relief épais. Paris s’illumine d’un rouge de flammes ou s’entoure d’un réseau de dentelles blanches. Ses peintures, dessins et lithographies renouent ainsi avec l’un des principaux thèmes de la peinture japonaises depuis les temps anciens : celui de l’illustration et de l’apologie de lieux célèbres répertoriés », les meishô 名所. 

À ce jour, ses œuvres sont présentes dans plus de 20 musées et institutions artistiques à travers le monde : au Musée du Vatican, au Japon au Musée Royal Ueno ou encore dans le Musée Préfectoral Culturel de Kyoto. Ses œuvres sont également dans les collections de l’Ambassade du Japon, et à l’Université d’Okayama… En France ses oeuvres sont présentes  au Musée Carnavalet à Paris où sont conservées 130 œuvres, au Musée municipal de Toulon, et se trouvent également dans de nombreuses collections publiques en France (Bibliothèque du Trocadéro), au Japon, en Côte d’Ivoire…